La sortie tant attendue à Buoux

Texte et photos : Michaël Robinet.

Une sortie tant attendue, mais aussi tant redoutée au dire des vieux de la veille (Gwen et Benoît pour ne pas les citer), donc Buoux, sortie "Bon niveau" qui a la poisse.

Petit historique :

Buoux, acte I : Il y a 2 ans (càd aussi loin que me porte mes souvenirs), la sortie a été écourtée à cause de la pluie. Arrivé sur site, juste le temps de faire une longueur et hop, des torrents d’eau sont tombés du ciel. Résultat : tout le monde rentre trempé sur Marseille.

Buoux, acte II : L’année dernière, le froid sévissant sur la France contraint Guy à modifier les plans de la journée pour cause de risque  de routes verglassées. Et oui, la fac' n’est pas encore équipée pour le dry (façon rallye de Monte Carlo ; Guy, tu investis bientôt dans l'Impreza !?!!). Conclusion : direction les Calanques pour la traversée de la Commune.

Buoux, acte III : Et cette année encore, Buoux n’échappe pas à la loi des séries! Le mauvais temps annoncé pour la fin du mois de janvier (et confirmé par les 2 optimistes présents à Mazargues sous la pluie) repousse la sortie au samedi 11 mars en espérant un temps plus clément.

Rendez-vous est pris, le samedi 11 mars, 8h00, obélisque de Mazargues.

Mais 8h00 ça doit être trop tôt pour Aldo ayant loupé le réveil et une 2^ème personne s’étant complètement démotivé. C’est à 4 que nous partons : Guy, Isabelle, Stephen et moi [ Note : moi, c'est Michaël ] ; les habitués étant au "travail".

Après environ 1h30 de route, nous voilà arrivé à Buoux ; petit tour d’horizon et c’est parti.

Pour nous (Stephen et moi) ça commence par "la Beda". Une fissure en première longueur (6a+ dans le topo 2004 ; hausse dûe à la patine des prises ; photo ci contre) dans le plus pur style, où il faut passer vite au risque de se griller ; puis un petit toit, plus impressionnant que vraiment difficile. A l’ombre des arbres, il fait très froid, mais passé la voûte feuillue, le soleil réchauffe les mains : conditions optimales pour les perfs …

Arrivé sur la terrasse, la 2ème longueur [ Note : 3ème longueur si on en fait 2 pour arriver à la terrasse ] est occupée par une autre cordée, qui va tenter de libérer le toit de "la Beda", qui côte seulement 6b [ Note : désolé, mais le topo 2004 a redescendu cette longueur légendaire dans le toit à 6a+ et  usage d'un friend utile pour se rassurer dans le surplomb ]. Qu’à cela ne tienne, de nombreuses autres longueurs s’offrent à nous ! Je jette mon dévolue sur "Carnaval des Orchidées"  5c+.

Guy assure Isabelle dans la 3ème longueur en dalle du Goitre.

Guy et Isabelle se lancent dans "le Goître". 4 longueurs continues qui commence par … une fissure (L1 : 6a ; L2 : 5b) ... tiens donc ! Puis une section de dalle au dessus de la terrasse (L3 : 5c) avant de finir par … un dièdre (L4 : 5c), re-tiens donc ! Ca, c’est le style des anciens, pas vrai Guy !

Stephen s’emploi dans un style d’escalade a l’ancienne, la fissure du Goître (L1 : 6a).

Cette ligne a l’air très esthétique et ce sera notre 2ème voie après un petit repas pour reprendre des forces. La 1ère longueur est une fissure (L1 : 6a), toujours dans le pur style classique de l’époque, puis on passe à droite d’un toit qui rend l’impression de gaz encore plus forte (L2 : 5b). Au dessus de la terrasse, les 2 dernières longueurs (L3 : 5c ; L4 : 5c) peuvent s’enchaîner en une seule ce qui nous gratifie d’une belle ampleur. Relais de la 2ème longueur ; vue plongeante sur Stephen au 1ier relais.

De retour au sol, après 2 rappels, une boîte de Finger pour se donner du courage (désormais, ce sera une tradition), il est déjà temps de quitter à regret ce site.

Le bilan de la journée est plutôt mitigé avec seulement 2 voies (6 longueurs), mais mes à-priori sur Buoux se sont dissipés.

Et oui, un 6a à Buoux, certes ce n’est une perf' mais une belle réalisation tout de même (surtout pour nous autres, grimpeurs des Calanques).

En savoir plus :

Pour la présentation de Buoux et des falaises du vallon de l'Aiguebrun, vous pouvez lire cet amoureux des lieux et équipeurs des mythes (ou horreurs dixit Guy) en 8... du secteur Bout du Monde : Antoine Le Menestrel sur luberon-news.